La labellisation Ville d'Art et d'Histoire de Millau

L'élaboration du dossier de candidature et du projet de convention avec le ministère de la culture a franchi deux étapes : la Ville nous a confié cette mission en 2007. Puis, les élections municipales de mars 2008 ayant entraîné un changement de municipalité, il a été nécessaire d'actualiser le dossier de candidature et de le mettre en adéquation avec la nouvelle politique municipale, ce qui a entraîné une refonte quasi totale.

La candidature de Millau a été validée en novembre 2009, avec les félicitations du jury, par le Conseil national des Villes et Pays d'art et d'histoire. La labellisation a été formalisée à l'automne 2010, dans le cadre d'une convention tripartite avec le Ministère de la Culture et avec la Région Midi Pyrénées.

Le conseil national a, selon le courrier du Ministère, "particulièrement apprécié la qualité de la préparation du projet culturel et la valorisation d'éléments patrimoniaux spécifiques de la ville tels que l'archéologie ou des sites d'industries très anciennes. Ce projet est complété par des équipements d'enseignement et de loisirs pour rendre la ville attractive pour une population jeune".

Mission 2007 et 2009



Millau est une ville en mouvement qui à la fois assume son passé et se tourne vers l'avenir avec confiance dans ses capacités de mutation.

Le label Ville d'art et d'histoire est l'aboutissement d'une politique volontariste de développement de la culture et du patrimoine.
La commune a connu une implantation humaine très ancienne, dispersée sur les Causses environnants et dans les vallées. Depuis la Préhistoire, la situation de Millau a toujours déterminé la double vocation de la cité : carrefour entre le Nord et le Sud, production avec la proximité de matières premières. C'est un lieu de passage et d'échanges pour les hommes comme pour les marchandises. Offrant l'apparence d'une cité multiséculaire, la ville comprend un centre ancien, "l'écusson médiéval", des faubourgs et un secteur de périurbanisation. Les causses abritent un habitat dispersé fait de nombreuses fermes et hameaux à l'architecture très caractérisée.

Millau possède un patrimoine archéologique et bâti riche et varié. Habitats préhistoriques sous abris, dolmens, agglomération antique de La Graufesenque, fermes gallo-romaines, églises et nécropoles des premiers temps chrétiens, architecture religieuse et civile des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, édifices fortifiés ou encore hôtels particuliers de la Renaissance et du siècle des Lumières, jusqu'à l'architecture de l'ère industrielle..., ce sont près de 400 sites répartis sur les causses, dans les vallées et en centre urbain.

Millau est aujourd'hui une ville de commerce, de services et d'administration. Son développement, fondé sur l'industrie gantière jusque dans les années 1970, est conforté par la réalisation du viaduc de Millau et de l'axe de circulation de l'autoroute 75 entre Clermont-Ferrand et Montpellier.

Avec 22133 habitants, Millau se place au rang des villes moyennes de la région Midi-Pyrénées appelées à se positionner comme pôles urbains susceptibles de relayer la dynamique toulousaine sur l'ensemble du territoire régional en diffusant leurs activités dans les bassins de vie qu'elles doivent animer et influencer.

La Ville de Millau a signé avec l'Etat deux Conventions de développement culturel, en 2002 et en 2005. Le maître mot de la politique culturelle est "ouvrir la culture à tous les publics sur l'ensemble du territoire". Aussi, le projet de développement du Théâtre de la Maison du Peuple prend en compte toute une partie de la population qui ne fait pas encore la démarche spontanée de venir au théâtre.

La démocratie participative et le développement durable sont deux autres axes forts de la politique municipale, tout comme l'enseignement supérieur avec le projet d'université sur l'espace Capelle-Guibert. En plus des volets jeunesse et social, la mairie engage une politique active d'amélioration du cadre de vie.

Afin de tracer la ligne stratégique globale du projet culturel de la future Ville d'art et d'histoire, nous avons animé plusieurs réunions de travail qui ont rassemblé, en présence de l'adjoint au maire chargé de la culture et du directeur des affaires culturelles de la Ville, de nombreuses personnes-ressources sur des thèmes spécifiques.
Ainsi, les différentes orientations décrites dans le dossier de candidature résultent d'échanges nourris entre les services de la ville (Culture, Urbanisme, Foncier, Direction générale, directions des différents équipements culturels) et, selon les thèmes traités, le SRI de la Région, les services de l'Etat (SRA, CRMH, ABF), des chercheurs du CNRS et de l'INRAP, le CAUE, le PNR, le CPIE, l'Inspection Académique de l'Aveyron, les associations locales à vocation patrimoniale et culturelle, etc.