La création du Pays d'Art et d'Histoire de Lens-Liévin

Cette mission s'est déroulée tout au long de l'année 2006 et du premier trimestre 2007. Le dossier de candidature (deux volumes) et le projet de convention ont été remis à la Communaupole et à la DRAC en mars 2007. Le Conseil national des Villes et Pays d'art et d'histoire a émis le 10 janvier 2008 un avis favorable à la candidature de la Communaupole.

Le projet du Louvre Lens et la candidature du Bassin minier au label Patrimoine Mondial de l'UNESCO ont créé un contexte exceptionnel pour la création de ce Pays d’art et d’histoire, venant s'ajouter à son caractère atypique et à son propre niveau d'exigence élevé.

Deuxième agglomération de la région Nord-Pas-de-Calais, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin comprend 27 communes de l’arrondissement de Lens et 9 communes de l’arrondissement d’Arras. Y résident 250 465 habitants selon le recensement de 1999. C'est l'agglomération la plus jeune de France, en terme de population.
Mission 2006-2007





Un Pays millénaire qui paraît cent ans
Après la destruction de la guerre 1914-1918, tout a été recréé il y a moins de 100 ans dans la région de Lens-Liévin : villes, villages, routes, canaux, monuments, bois et forêts, campagnes.
Pourtant, deux millénaires d’histoire ont laissé de nombreuses traces et chaque nouvelle découverte archéologique sur le territoire permet de l’illustrer. L’enjeu est de valoriser les différentes étapes historiques ayant marqué cette région qui, dès la chute de l’Empire Romain, prit une place fondamentale dans l’histoire de l’Europe et dans ce qui contribuera à la construire : guerres, traités, commerce, industrie, agriculture, architecture, arts...

Ainsi, la Communauté d'Agglomération possède une identité patrimoniale à la fois atypique et remarquable pour un futur pays d'art et d'histoire, à la portée symbolique d’une épopée humaine : elle garde l'empreinte des grands bouleversements industriels et politiques des XIXe et XXème siècles (l’épopée minière, avec des terrils monuments qui constituent des marqueurs essentiels dans le paysage, et la Première Guerre mondiale, avec ses grands sites de mémoire comme Notre-Dame de Lorette et Vimy). Composée de grands centres urbains, mais également de communes rurales, la Communauté d'Agglomération rassemble aussi une diversité paysagère intéressante.

Il existe aujourd'hui, à deux niveaux, une véritable conscience patrimoniale du territoire. D’une part, à l’échelle des habitants, le nombre d’associations, d’expositions, d’animations et de projets éducatifs attestent de la volonté de sensibiliser et de faire perdurer la tradition, l’histoire, les savoir-faire et la culture locale. D’autre part, à l’échelle communautaire, l’implication politique dans la mise en valeur et la préservation du patrimoine est réelle : les 36 élus de la Communauté d’Agglomération font transparaître dans le nouveau Contrat d’Agglomération leur désir de mettre en place une véritable politique culturelle.

L'obtention de ce label vient couronner un travail de longue haleine. Cette reconnaissance nationale montre qu'une page, celle de la mono-industrie, est définitivement tournée et que ce territoire a des arguments à faire valoir en matière de patrimoine et de développement touristique.